Quels sont les coûts d'une voiture électrique ?

A l’air de la transition énergétique, la voiture électrique fait de plus en plus parler d’elle. Son coût global est-il réellement plus faible que celui d’une voiture ? Comment celui-ci va-t-il évoluer dans les années à venir ?

f:id:mamaison:20141114011849j:plain

 

L’acquisition

L’aide à l’achat qui peut actuellement atteindre 10 000 € abaisse dans la plupart des cas le coût d’acquisition d’un véhicule électrique à un niveau inférieur à celui d’un modèle équivalent en thermique. Pour exemple, le cout de la Renault Zoe démarre à 21 490 € hors batterie et descend à 15190 € avec le bonus. En revanche, les batteries constituent une proportion importante du coût d’acquisition. Ainsi certains constructeurs proposent leur location. Dans le cas de la Zoe, la location coute à partir de 79 €/mois.

Coût du plein

L’argument du plein à 2 € pour les voitures électriques est scandé à tout va. C’est normal, c’est son principal argument, avec celui de l’écologie. Ces 2 € remplissent « le réservoir » en électricité d’une voiture électrique lambda en 8h avec une autonomie de 150 km, alors qu’une voiture gazole vous en demande  7.8€ pour la même distance… A noter que certaines bornes vous proposent des charges accélérées en 1h pour 20 € et charges rapides en 30 mn pour 40 €. Il semblerait qu’avec l’électrique, le temps soit de l’argent…

Il est à parier que cela n’aille pas en s’améliorant. Tout d’abord, la situation de monopole d’ERDF risque d’être mise à mal par les opérateurs de bornes électriques, qui devront prendre une marge pour la recharge des véhicules. Ainsi le groupe Bolloré facture la recharge à 8€ sur ses bornes libres services.

Au-delà du coût de l’électricité seule, il y a de fortes chances pour que l’état instaure des taxes sur la recharge. A ce jour le parc automobile électrique français compte environ 36 000 véhicules, soit moins de 0.1% de la totalité. Le jour où les voitures électriques se compteront en millions, il est fort probable que la perte des recettes provenant de la taxe sur l’essence conduise l’état à s’intéresser de près au sujet…

La solution hybride

La voiture hybride (Automobile hybride électrique — Wikipédia) présente une alternative intéressante qui épargne les désagréments dus à la batterie puisque celle-ci se recharge au freinage. Même s’il existe des hybrides rechargeables. Côté conso, les moteurs hybrides de petite cylindrée descendent facilement sous la barre des 3,5l/100 en cycle mixte.

On l’aura compris, il n’y a pas de bon ou mauvais choix entre électrique (La voiture électrique va-t-elle augmenter la facture de la maison ?), thermique ou hybride. Il n’y a que des options, dont la pertinence ne s’évalue qu’à partir de son mode de vie. A ce jour, l’électrique constitue une vraie solution en tant que véhicule d’appoint, en complément d’une voiture taillée pour de longues distances. Le temps de recharge et la géographie des bornes sont les principaux obstacles à l’utilisation d’une voiture électrique pour se déplacer quotidiennement sur de longs trajets.

D’autre part, l’électrique n’est pas une solution écologique universelle tant le lithium qui constitue les batteries est difficile à recycler. Sans compter que la recharge des batteries nécessite un surcroit de consommation qui rend encore un peu plus difficile l’arrêt du nucléaire. Difficile encore de la faire rentrer dans la maison écologique de vos rêves comme celle dont parle Econology.